Restauration

Armoire à glace

L’armoire à glace, récemment apparue à cette période, finit par détrôner la psyché (miroir sur pied) par son gain de place et sa double fonctionnalité. Celle-ci comprend un autre élément pratique : une applique à quatre lumières au-dessus de chaque montant. Le miroir en plein cintre est entouré d’une frise de roses. Les ornements en bronze, simples et délicats de couronne de laurier, de palmes et de rosaces sont encore issus du répertoire néoclassique. En revanche les montants en colonnette à double poire sont évocateurs, eux, du style Restauration.

Bras de lumière

Cette applique en bronze doré à trois bras de lumière se présente sous la forme de putti surmonté d’un grand panier fleuri et tendant à chaque bras un vase orné de fleurs. Les vases et le panier forment les bobèches. Le vocabulaire ornemental du panier fait référence au style Louis XVI, revisité. Ce type d’éclairage se présentait par paire ce qui permettait de les positionner de part et d’autre d’une cheminée par exemple.

Fauteuil gondole

Ce fauteuil gondole aux accotoirs en trompe, provient du salon, dit « indien » de l’appartement de la duchesse de Berry au Palais de Saint-Cloud. Le fauteuil gondole comporte une assise incurvée, il n’est pas une invention de cette époque mais son confort et ses lignes douces plaisent, les intérieurs sous la Restauration s’en voient chargés. Les placages de bois clairs et l’assouplissement des lignes sont les éléments qui définissent le plus aisément le style Charles X.

Pendule

La pendule de forme portique, déjà très répandue sous l’Empire, emprunte son architecture à celle d’un temple avec quatre colonnes à chapiteau auquel s’ajoute ici un décor de draperie sous le cadran. Sous l’entablement, des putti conduisant un char, lui-même trainé par des papillons, entourent le haut du cadran. La grammaire ornementale néoclassique attendrie par le thème amoureux devient représentative des bronzes de la Restauration.

Table à jeu

Antoine-Nicolas Lesage, marchand qui tenait l’enseigne « À l’Union des Arts », rue de la Chaussée-d’Antin à Paris, passait commande à des ébénistes tels que Rémond, Jeanselme ou Goudel, célèbres ébénistes de la Restauration. Bâtie en chêne et peuplier, la table plaquée de bois clairs, est décorée par une fine marqueterie d’amarante, en vogue sous Charles X. Elle comporte un plateau pliable qui s’adapte à différents types de jeux. Les tables légères, au piètement en X, envahissent les intérieurs de l’époque.