Louis-Philippe

Commode-secrétaire

Prenant la succession de son père, Louis-Alexandre Bellangé obtient les fonctions de fournisseurs de la maison du roi sous la Restauration. Cette commode relève à la fois de la recherche de fonctionnalité, de l’iconographie inspirée de la Renaissance ainsi que de l’usage de bois sombres, prisés à l’époque. Au centre des vantaux, des bas-reliefs en bronze doré de deux femmes drapées représentent l’Étude, un ouvrage dans les bras, et la Géographie près d’un globe. La serrure est dissimulée dans la bouche d’un mascaron.

Fauteuil

Ringuet-Leprince, ébéniste, menuisier en fauteuil et tapissier, rencontre un vif succès aux expositions des produits de l’industrie de 1839 et 1844 par la présentation de meubles de style très variés. Dans ce fauteuil que le XIXe siècle nommerait de « style Henri II », on observe un audacieux mélange entre une typologie Louis XIII, des ornements orientaux et néo-Renaissance. Ce fauteuil donné par la Reine Marie-Amélie à la comtesse de Lobau, dame d’honneur de sa bru Hélène Mecklembourg-Schwerin, est représentatif de l’historicisme qui se développe sous la monarchie de Juillet.

Guéridon

Ce guéridon en acajou à l’allure tentaculaire par les six pieds partant de chaque côté d’un noyau central surmonté d’une cassolette, présente un épais plateau recouvert de marbre noir moucheté. Les pieds se terminent par un dauphin et prennent appui sur un plateau très large renforçant l’effet de symétrie. La structure massive et les courbes des pieds en volute et en console sont caractéristiques du style Louis-Philippe.

Lustre à douze lumières

De style dit « troubadour », ce lustre à douze bras de lumière emprunte la forme d’une lampe à huile à l’antique ornée d’une frise de trilobes, suspendue par des chaines à une couronne de trèfles. Le motif du trilobe renvoie à une idéalisation de l’ornement médiéval. Le cul de lampe se termine par un culot en forme de pomme de pin stylisée.

Pendule

Le style « à la cathédrale », qui prend son essor sous la Restauration, se décline dans tous les objets du quotidien, privilégiant un vocabulaire néo-gothique. Cette typologie de pendule, éditée en grand nombre et souvent anonyme, connaît un certain succès dans les intérieurs bourgeois à partir des années 1840. Elle évoque l’architecture d’une église ou une cathédrale gothique. Surmontée d’un clocheton, la pendule repose sur un socle rectangulaire à gradins et son cadran s’inscrit dans une rosace, flanquée de deux colonnettes sommées de pinacles.