Art nouveau

Armoire

Cette armoire fait partie d’un ensemble mobilier provenant de la chambre à coucher de l’hôtel Nozal, qu’Hector Guimard construisit de 1904 à 1906 à Paris. Peu connu et mal documenté car détruit dès 1957, l’hôtel Nozal reste l’une des grandes constructions de Guimard dont il pense entièrement le décor et l’aménagement intérieur. Réalisé en poirier ciré, son décor sculpté évoque une flore stylisée aux lignes fines et courbes qui deviennent la signature du style Art nouveau.

Art nouveau

Vase « Cascade japonaise »
François-Eugène Rousseau (1827-1891)
Paris, 1884
Verre soufflé, doublé, modelé à chaud, gravé à la roue
H. : 17 cm - Diam. max. : 16 cm - Diam. de l’ouverture : 8,5 cm
Achat à l’artiste à la suite de l’Exposition de l’UCAD de 1884
Inv. 628
© MAD, Paris / Jean Tholance

La période comprise entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle est marquée par les progrès techniques et économiques. On l’appellera la « Belle Époque ». La Tour Eiffel inaugurée pour l’Exposition Universelle de 1889 et le Métro pour celle de 1900 témoignent bien de ces avancées vers un monde moderne.

Buffet « Les vendanges »
Émile Gallé (1846-1904)
Nancy, vers 1904
Noyer mouluré et sculpté, marqueterie de bois polychromes, bronze ciselé et doré
H. : 175 cm - l. : 140 cm - Prof. : 57,5 cm
Inv. 41820
© MAD, Paris / Jean Tholance

Un vent nouveau souffle sur l’Europe et les artistes lassés de se tourner vers le passé, cherchent l’inspiration dans la nature et le Japon. Cet « Art nouveau » veut s’appliquer à tous les espaces et tous les domaines de l’architecture au mobilier et de la mode au graphisme. Il se caractérise par une ligne courbe des couleurs claires et puise dans le jardin sa principale inspiration.

Chaise aux ombelles

Émile Gallé fut chargé de la décoration intérieure de l’hôtel particulier d’Édouard Hannon, riche ingénieur belge. La chaise fait partie d’un mobilier de salon entièrement décliné autour du motif de l’ombelle, ensemble de petites fleurs réunies en plusieurs groupes formant une sphère. Grand représentant de l’École de Nancy et de l’Art nouveau, Gallé puise son inspiration dans la nature, toutefois, le motif floral ici, n’est pas un élément décoratif mais bien un élément structurel et vient donner la forme du dossier, cherchant à créer un nouveau répertoire de forme.

Guéridon

« Ne remarquez-vous pas que ce superbe guéridon trilobé, envoi de M. Majorelle, où les tons profonds du bois s’éclairent des reflets dorés du bronze, est l’apothéose du nénuphar ? » Ce guéridon, présenté au Salon de la société des arts français en 1902, adopte pour le plateau la forme même d’une feuille de nénuphar recourbée sur le pourtour, reposant sur un double piétement tripode, souligné par les fleurs de nénuphar en bronze doré. Les formes naturelles stylisées et les courbes sont caractéristiques du style Art nouveau.

Horloge de parquet

Guimard, grand protagoniste de l’Art nouveau parisien dont le fer de lance était l’unité de l’architecture, du mobilier et du décor, a établi en 1909 son foyer et son cabinet d’architecte rue Mozart à Paris, d’où provient cette pendule. Le vocabulaire naturaliste inspiré des plantes propre à l’Art nouveau, est sculpté plus au moins en relief dans le bois et finement incisé dans le cuir du centre du boitier. Les lignes ondoyantes, rythmées par un mouvement sinueux, évoque une plante grimpante.

Lustre à douze lumières

Émile Gallé, artiste polymorphe qui travaillait autant le verre, la céramique et le bois, emprunte encore une fois le motif de la « Berce des prés », fleur ombellifère que l’artiste ne cesse de décliner jusqu’à la fin de sa vie. On la retrouve en motif sur le verre ou sculpté en bronze. Les bras de lumière sont formés par les tiges des fleurs qui s’éclosent en petite coupole de verre, retenus au sommet par un large bouquet de feuilles.