Lors de la Première Renaissance (1490-1530), bien que le décor italianisant fasse ses premières apparitions, la structure du meuble demeure médiévale, articulée autour d’une armature géométrique et fonctionnelle. Au début du XVIe siècle, l’assemblage à coupe d’onglet, qui facilite le raccordement des moulures, devient courant. Alors que le mode de vie de la Cour reste itinérant, le coffre, à couvercle plat, reste une pièce fondamentale de l’ameublement.
Lors de la Seconde Renaissance (1530-1590), sièges, tables, armoires et dressoirs, dont les formes sont marquées par l’architecture gothique, puis par les ordres antiques, vont s’alléger. Le style évolue dans une veine toujours plus décorative, parfois tempérée par les survivances médiévales ou les spécificités locales. La seconde moitié du XVIe siècle affirme le succès de l’armoire à deux corps, de la table de milieu à rallonges, ou encore du siège en « X » déjà présent au Moyen Âge. Les accotoirs des sièges s’évident vers des formes plus légères.