Ornements

Panneau à médaillons
France, 1re moitié du XVIe siècle
Noyer sculpté
L. : 100 cm - l. : 46 cm
Legs Émile Peyre, 1905
Inv. PE 1088
© MAD, Paris / Jean Tholance

La transition du gothique tardif à la Renaissance impacte également le répertoire décoratif. Panneaux à « plis de serviette », contreforts et motifs répétitifs feuillagés cohabitent désormais, au début du XVIe siècle, avec les pilastres, coquilles, têtes de profil en médaillon, candélabres, arabesques et rinceaux organisés symétriquement dans un décor « a grottesco ». Ces motifs prennent bientôt le pas sur les résurgences gothiques. Le renouveau décoratif se développe considérablement à partir de 1530 au sein de l’élégante École de Fontainebleau, s’exprimant sur les façades du mobilier comme sur les hauteurs des lambris. Sous l’influence des ornemanistes et des graveurs, tels que Hugues Sambin ou Jacques Androuet du Cerceau, cariatides, chimères, mascarons, cartouches, festons, pennes, oves, feuilles d’acanthe, personnages allégoriques et scènes mythologiques ornent parfois, en très haut relief, des meubles architecturés (avec fronton, entablement ou colonnes) d’un raffinement presque maniériste, alors que le style « Île-de-France » montre une tendance plus sobre et délicate, témoignant d’adaptations régionales.