La chaire, pourvue d’un très haut dossier sculpté, s’impose au cours du XVe siècle comme une pièce centrale du mobilier de la demeure seigneuriale. Symbole d’autorité issu de la sphère religieuse, elle est pourvue d’accotoirs et dissimule un coffre dans son assise. À la fin du Moyen Âge, un meuble d’un nouveau genre, lui aussi dérivé du coffre, gagne la faveur des classes aisées désireuses de montrer leur richesse en présentant à leurs hôtes, pièces de vaisselle et ouvrages d’orfèvrerie : le dressoir. Sa conception répond à l’idée d’ouvrir le meuble de rangement non plus sur le dessus mais sur les côtés. Sa structure est variable, tantôt rectangulaire, tantôt à pans coupés, ornée de contreforts ou de pinacles. Recouvert de tissu précieux, il pouvait recevoir armoiries, devises ou décor à fenestrages.