Formes

Les années qualifiées de transition qui marquent la dernière décennie du règne de Louis XV et les premières années du règne de Louis XVI, ont permis de rompre définitivement avec les lignes capricieuses de l’art rocaille. La rigueur dans l’application du modèle antique qui s’était emparé de l’expression artistique a trouvé dans les vingt dernières années du siècle une forme d’assouplissement se traduisant par un équilibre entre des formes inspirées de l’Antiquité et un vocabulaire ornemental faisant largement appel au naturalisme. Dans la forme du siège, on observe la permanence d’un certain galbe qui a conduit à l’ovale parfait du dossier et à des assises à peine cintrées tandis que d’autres sièges adoptent la ligne droite absolue. Cette dernière est de mise dans le meuble d’ébénisterie, souvent renforcée par l’emploi de pilastres, de colonnes venant affirmer la référence à l’architecture.

Pendule « Vestales portant sur un brancard l’autel du feu sacré »
Jean-Démosthène Dugourc (1740-1825), dessinateur-ornemaniste
Louis-Simon Boizot (1743-1809), sculpteur
Pierre-Philippe Thomire (1751-1843), bronzier
Robert Robin (1742-1799), horloger
Paris, 1788
Bronze doré et bronze patiné, plaque en porcelaine de Sèvres, biscuit, marbre brocatelle et bleu turquin
H. : 50,5 cm - l. : 65 cm - Prof. : 18 cm
Dépôt du ministère de l’Intérieur, 1907
Inv. MOB NAT GML 11352
© MAD, Paris / Jean Tholance