Contexte

Affiche de l’exposition « Formes utiles : union des artistes modernes : Musée des Arts décoratifs. »
Nathan (Jacques Garamond, dit), affichiste
France, 1949
Papier, lithographie couleur
H. : 58 cm - l. : 40 cm
Inv. 2003.198.57
© Adagp, Paris © Photo : MAD, Paris / Jean Tholance

En matière de mobilier, le goût des pièces uniques et des matériaux traditionnels perdure. Après neuf ans d’interruption, le Salon des Arts Ménagers rouvre ses portes au Grand Palais en 1948. Le mobilier de série est présenté dès 1949 dans la section « Le foyer d’aujourd’hui » qui va devenir la vitrine de tous les jeunes designers désirant voir leurs meubles produits en série. La même année l’exposition « Formes Utiles », émanation de l’U.A.M., se tient pour la première fois au musée des Arts décoratifs et ensuite au Salon des Arts Ménagers.

À l’inverse des pays scandinaves, des États-Unis et de l’Italie, la France développe lentement une production de meubles modernes, produits en série pour le marché international. Cependant, stimulées par l’émergence de jeunes talents, de nombreuses maisons d’édition voient alors le jour en France. Celles-ci vont favoriser l’apparition d’un mobilier nouveau.

Bureau « CM 141 »
Pierre Paulin (1927-2009)
France, 1954
Édition Thonet, France
Stratifié multipli chêne, tube et tôle d’acier peint
H. : 72 cm - L. : 129 cm - Prof. : 64 cm
Dépôt Fonds national d’art contemporain, 2001
Inv. FNAC 970976
© MAD, Paris / Jean Tholance

À l’étranger, le travail suivi et régulier de designers au sein des mêmes entreprises est la clé de productions innovantes. Les États-Unis et la Scandinavie deviennent synonymes d’une modernité enviée et leurs grands éditeurs (Knoll, Hermann Miller, Artek …) sont en France des modèles à suivre. Parallèlement, le goût de la décoration reste vivace en France et Jean Royère enchaîne les chantiers dans lesquels il déploie son goût pour les lignes courbes synonymes de confort.