L’objectif est d’associer chaque meuble à sa période stylistique.
Classés selon 5 catégories (mesurer le temps, éclairer, s’asseoir, ranger, poser), des objets sont proposés dans la partie supérieure de l’écran.
Il vous faut les placer dans l’un des 20 « intérieurs » correspondant à chacune des périodes déterminées par les équipes scientifiques du musée, du Moyen Âge aux années 2020.
À PARTIR DE 11 ANS EXPERT FREESTYLE
4 NIVEAUX SONT PROPOSÉS :
NAVIGATION :
Émile Peyre (1828-1904) [1/2]
« Mon nom est Émile Peyre. Architecte-décorateur et collectionneur, je suis né à Bruxelles en 1828. Je suis d’abord sculpteur ornemaniste sur bois, avant de devenir architecte-décorateur sous le Second Empire. Si on me décrit comme « un original un peu sauvage recevant ses amis dans le fouillis invraisemblable de l’avenue de Malakoff coiffé d’une toque et trottant à travers ses salons », j’aime passionnément le Moyen Âge : le musée me doit la grande majorité de ses chefs-d’œuvre pour cette période, notamment les retables italiens et espagnols... »
> 1500
Émile Peyre (1828-1904) [2/2]
« En 1904, je lègue au musée la totalité de ma fortune s’élevant à près d’un million de francs ainsi que toute ma collection. Ce legs, composé de tableaux, de tapisseries, de meubles et d’objets d’art allant du XIIIe au XVIIIe siècle, vint accroître d’une manière considérable (près de 2500 objets) les collections. »
1500 - 1570
Jules Maciet (1846-1911) [1/3]
« Je m’appelle Jules Maciet. Né en 1846, je suis issu d’un milieu aisé et hérite de mes parents d’une solide fortune et d’une bibliothèque de quelques 30 000 volumes. Érudit, amateur d’art, je suis plus philanthrope que collectionneur et fais don des œuvres que j’achète pour l’éducation artistique de tous. »
1570 - 1660
Jules Maciet (1846-1911) [2/3]
« Hanté par la propagation de l’art, armé de ma paire de ciseaux, je découpe frénétiquement depuis 1885 des milliers de volumes et classe les images méthodiquement ; cette marotte va m’occuper jusqu’à ma mort. Consultables à la bibliothèque du Musée des Arts Décoratifs, ces albums, qui portent mon nom, sont aujourd’hui encore une véritable mine d’informations et une source infinie d’inspiration. »
1660 - 1700
Jules Maciet (1846-1911) [3/3]
« Au cours de mes nombreux voyages, j’ai accumulé des sculptures étrangères, un ensemble de céramiques islamiques, des tapis et de magnifiques tapisseries du XVIe siècle que j’ai légué au musée. Soit 2404 œuvres données en trente ans ! »
1700 - 1730
Moïse de Camondo (1860-1935) [1/3]
« Mon nom est Moïse de Camondo. Issu d’une riche famille de banquiers turques, je né à Istanbul en 1860 et arrive en France à 9 ans avec mes parents. Collectionneur infatigable, je me passionne très tôt pour les arts décoratifs français du XVIIIe siècle que je considère comme l’apogée de l’art de vivre. Pour constituer ma collection, je fréquente les grands antiquaires parisiens et les ventes aux enchères. »
1730 - 1757
Moïse de Camondo (1860-1935) [2/3]
« Patient et tenace, je parviens à réunir des meubles séparés qui faisaient partie d’une même paire. Parfois, je procède à des échanges, toujours à la poursuite d’une perfection idéale du XVIIIe siècle. À partir de 1911, je décide de construire, pour abriter ma collection, un hôtel particulier inspiré du Petit Trianon qui deviendra à ma mort en 1935 le Musée Nissim de Camondo. »
1757 - 1770
Moïse de Camondo (1860-1935) [3/3]
« Voici ce que j’écris dans mon testament : “Désirant perpétuer la mémoire de mon père le comte Nissim de Camondo et celle de mon malheureux fils, le lieutenant pilote aviateur Nissim de Camondo, tombé en combat […], je lègue au musée des Arts décoratifs mon hôtel particulier tel qu’il se comportera au moment de mon décès. Il sera donné à mon hôtel le nom de Musée Nissim de Camondo […]. En léguant à l’État mon hôtel et les collections qu’il renferme, j’ai en vue de conserver dans son intégralité l’œuvre à laquelle je me suis attaché de la reconstitution d’une demeure artistique du XVIIIe siècle”. »
1770 - 1795
Alexandrine Grandjean (1825-1909) [1/3]
« Je suis Alexandrine Grandjean. Née en 1825, je suis héritière d’un père antiquaire et ai grandi entourée d’œuvres d’art, développant très tôt ma passion pour le bel objet. Si je n’exerce pas moi-même l’activité d’antiquaire, mon indépendance financière me permet d’acquérir des chefs-d’œuvre, au fil des ventes. »
1795 - 1800
Alexandrine Grandjean (1825-1909) [2/3]
« Restée célibataire, je lègue au Musée des Arts Décoratifs ma propriété de la rue de Courcelles ainsi que les terrains qui l’entourent et les dépendances, avec tout ce qu’elle contient, faisant de moi l’une des plus grandes contributrices à l’enrichissement de ses collections. »
1800 - 1815
Alexandrine Grandjean (1825-1909) [3/3]
« Parmi les 1417 œuvres de mon legs : peintures, sculptures, porcelaines, bronzes, émaux, meubles, aux qualités quasi irréprochables, participent de l’évocation du savoir-faire des artistes et artisans du Moyen Âge au début du XIXe siècle tant occidentaux qu’asiatiques. »
1815 - 1830
Henri Bouilhet (1830-1910) [1/2]
« Mon nom est Henri Bouilhet. Neveu et beau-frère de Charles Christofle, fondateur de la prestigieuse Maison Christofle, je sors de l’École Centrale en 1851 en tant qu’ingénieur chimiste et rentre chez Christofle où je mets au point la galvanoplastie, technique électrolytique d’orfèvrerie servant à la reproduction d’objets, dont le Musée des Arts Décoratifs possède de nombreux exemples. »
1830 - 1848
Henri Bouilhet (1830-1910) [2/2]
« En 1910, je suis nommé président de l’Union Centrale des Arts Décoratifs après avoir été l’un de ses membres fondateurs. L’une de mes plus grandes fiertés est d’avoir contribué à sauver le célèbre surtout de table des Tuileries ayant appartenu à Napoléon III : retrouvé dans les ruines fumantes du Palais incendié en 1871, il fut racheté par la manufacture puis nous décidâmes, Paul Christofle et moi-même, de le donner au musée dont il est l’un des chefs-d’œuvre du département XIXe siècle. »
1848 - 1890
Georges Hoentschel (1855-1915)
« Je m’appelle Georges Hoentschel. Né en 1855, je suis architecte-décorateur : je travaille au tournant du siècle pour tout ce que Paris compte d’amateurs éclairés mais aussi pour le roi de Grèce ou l’empereur du Japon. Je réalise le pavillon de l’Union centrale des Arts décoratifs à l’Exposition universelle de 1900 à Paris, dont le salon du Bois sera présenté dans le palais national français à l’Exposition internationale de Saint-Louis (Missouri) en 1904. La boiserie est adaptée et réinstallée par moi-même, pour l’ouverture du Musée des Arts Décoratifs en mai 1905, dans une salle du pavillon de Marsan, où vous pouvez encore l’admirer aujourd’hui. Ami de Marcel Proust, Auguste Rodin, Georges Feydeau, Giovanni Boldini, Edgar Degas, Victor Hugo et bien d’autres, je fus également céramiste : certaines de mes œuvres sont présentées au Metropolitan Museum of Art de New York. »
1890 - 1910
Louis de Polignac (1909-1996) [1/2]
« Issu d’une des plus anciennes familles de la noblesse française dont descend aujourd’hui la famille princière de Monaco, mon nom est Louis de Polignac. Né en 1909, je suis également le cousin par alliance de Marie-Blanche de Polignac, née Marguerite Lanvin, fille unique de Jeanne Lanvin. En 1920, la célèbre créatrice de mode confie au décorateur Armand-Albert Rateau l’aménagement de son hôtel particulier, 16 rue Barbet-de-Jouy à Paris. Rateau, qui partageait avec elle le goût des matières nobles et des matériaux rares, puisa l’inspiration dans l’Antiquité et l’Orient et proposa des motifs zoologiques et végétaux dans un univers décoratif très personnel. »
1910 - 1940
Louis de Polignac (1909-1996) [2/2]
« Nommé administrateur de la société Lanvin en 1941, je décide de donner en 1965 au Musée des Arts Décoratifs l’ensemble du mobilier des appartements privés de Jeanne Lanvin, dont les trois pièces – salle de bain, boudoir et chambre – sont présentées dans des period rooms au sein du département Art déco du Musée des Arts Décoratifs. »
1920 - 1940
Niki de Saint-Phalle (1930-2002) [1/4]
« Née Catherine Marie-Agnès Fal de Saint-Phalle, on me connaît sous le nom de Niki de Saint-Phalle. Née en 1930, je fus mannequin avant de devenir peintre, sculpteur et réalisatrice de films. En 1952, alors mariée au romancier Harry Mathews, je peins mes premières huiles et gouaches. »
Niki de Saint-Phalle (1930-2002) [2/4]
« Après mon divorce en 1960, je poursuis mes expériences artistiques notamment sous forme d’assemblages en plâtre et de tableaux-tirs. Puis, je m’installe avec le sculpteur Jean Tinguely et rencontre Pontus Hulten, directeur du Moderna Museet de Stockholm qui expose l’une de mes sculptures : la femme couchée Hon-en Katedral (« Elle » en cathédrale), dans laquelle pénètrent les visiteurs. »
Niki de Saint-Phalle (1930-2002) [3/4]
« Influencée par Gaudí, je crée le Jardin du Tarot à Garavicchio en Toscane et, en collaboration avec Tinguely, réalise en 1982 une fontaine-sculpture à deux pas du Centre Georges Pompidou. »
Niki de Saint-Phalle (1930-2002) [4/4]
« En 2000, je lègue au Musée des Arts Décoratifs 20 sculptures, objets décoratifs et utilitaires qui témoignent de mon goût pour l’objet, sur lequel j’applique son vocabulaire ludique et coloré. » [4/4]